Après l’échec du projet de coopération franco-britanique WG13 au milieu des années 70, l'état-major a repensé à un véritable hélicoptère de combat. En novembre 1987, il en est résulté un accord franco-allemand entre AÉROSPATIALE et MBB (Messerschmitt Bölkow Blohm). Trois versions ont été étudiées dont 2 pour la France : une pour l'appui terrestre, l'HAP (hélicoptère d'appui protection) armé d'un canon GIAT 781 de 30 mm en tourelle, de 8 missiles MISTRAL, de 2 paniers de 22 roquettes de 68 mm, optique de visée STRIX (au-dessus du poste pilote), nom de baptême "GERFAUT". Besoin exprimé pour 75 exemplaires, une pour le combat antichar, l'HAC (hélicoptère antichar), armé d'un canon GIAT 781 de 30 mm en tourelle, de 8 missiles antichar de 3e génération TRI.GAT (trilatéral group anti-tank), optique de visée OSIRIS tête de mât (au-dessus du MRP), nom de baptême "TIGRE". Besoin exprimé pour 140 exemplaires. La version allemande étant le PAH-2 (panzer abwehr hubschrauber). Afin de satisfaire à tous les essais indispensables à ce projet novateur, il a été nécessaire de disposer de 5 prototypes : le PT1, F-ZWWN, pour ouvrir le domaine de vol avec le premier vol le 27 avril 1991, le PT2, F-ZWWY en version HAP avec le premier vol le 27 avril 1993, le PT3 F-ZWWT en version HAC avec le premier vol en novembre 1994, le PT4, F-ZWWU, le PT5. La France ayant abandonné la version HAC, une partie de la commande a été voulue en version HAD (hélicoptère d’appui destruction avec canon en tourelle, 8 missiles américains AGM-Air to ground Missile-114 hellfire et capacité d'emport d'armement divers). Il s'agit là d'un dérivé du modèle destiné à l'export. Par ailleurs, le nom de TIGRE a été généralisé à toutes les versions tout en étant l'EC665 dans la nomenclature du constructeur. Anecdote, en 2011, le n° 2018, code BHF, apparaît dans la séquence d'introduction du film "forces spéciales".
